5 conseils pour surfer sur la vague du digital learning !
ArticlesDigital Learning Manager, responsable formation digitale, Learning Experience Designer, chef de projet blended learning… Tous ces métiers ont en commun la capacité de surfer sur la vague du digital learning. Ils créent des parcours fluides, enchainent les manœuvres d’accompagnement à distance, en présentiel ou en distanciel, rament dans les eaux tumultueuses des spécificités techniques et n’hésitent pas à sortir de leur zone de confort pour mettre en place des expériences d’apprentissage captivantes. Ils maitrisent à la fois les bases de la pédagogie, de l’andragogie, mais aussi celles des outils du digital learning. En résumé, ces nouveaux professionnels du digital surfent là où d’autres peuvent hésiter à se jeter à l’eau.
Comment devenir un surfeur du digital learning ? Comment profiter de cette « nouvelle » vague qui déferle sur le monde de la formation ?
Débutants, voici votre première leçon de surf digital !
« You cannot stop the waves, but you can learn to surf » (« Vous ne pouvez pas arrêter les vagues, mais vous pouvez apprendre à surfer ») – Docteur Jon Kabat-Zinn
# Le peak
« Learn to read the ocean better, a big part of my success has been wave knowledge. » (« Apprenez à mieux lire l’océan. Une grande partie de mon succès est attribuable à la connaissance des vagues »). – Kelly Slater
Le « peak » est l’endroit où une vague commence à déferler, c’est là où se trouve toute l’énergie qui permettra au surfeur de se lever. En résumé, c’est l’endroit où il faut être ! Le problème est que chaque plage, chaque vague est différente.
Le « peak », en digital, c’est le point de départ pour une nouvelle manière de former, l’opportunité d’introduire du numérique pour améliorer la formation, d’embarquer toute une équipe, tous les apprenants vers une nouvelles forme d’apprentissage. Mais pour chaque contexte, chaque structure, le « peak » est différent ! Il n’existe pas UNE solution de formation digitalisée, pas un outil qui s’adapte à toutes les situations, à tous les apprenants. Par contre, il existe mille manières de se retrouver sur les rochers ! Mais le surfeur du digital sait comment les éviter.
Comme en surf, Il est donc important ET nécessaire, avant de se jeter à l’eau, d’observer et de comprendre votre environnement :
• Pourquoi serait-il opportun de digitaliser ma formation ?
• Y a-t-il des courants qui m’aideraient ou, au contraire, me freineraient dans ma progression ?
• Que font les autres « surfeurs » pour prendre cette vague ?
• Quelles sont les modalités, outils existants ?
• etc.
Observer le « peak » vous évitera de dépenser trop d’énergie (et d’argent). C’est ce que font les surfeurs du digital expérimentés. Ils sont capables, en analysant chaque contexte, chaque spécificité technique, chaque usage d’apprenant, de déterminer quel outil, quel parcours digital, quelle stratégie globale mettre en place pour atteindre le « peak » du digital et embarquer avec eux tous les apprenants !
#Le matériel
« Une bonne planche ne fait pas un bon surfeur » – Auteur inconnu
Cet adage est aussi vrai pour le digital learning. Le meilleur outil n’est pas forcément celui qui sera performant dans tous les contextes ! Choisir son matériel est donc une des capacités clés du surfeur digital expérimenté. Pour y parvenir, il devra connaitre les grands types d’outils, être en veille sur les prix, les potentialités, mais rester réaliste et pragmatique dans ses choix. Le marché du digital learning est si prolifique et les innovations technologiques si rapides que notre surfeur digital ne doit pas tomber dans le piège de l’outil, mais bien faire son choix en fonction des situations d’apprentissage et des stratégies digitales qu’il compte mettre en place.
#Take off
« Fear causes hesitation, and hesitation will cause your worst fears to come true. » (« La peur provoque des hésitations et l’hésitation fera que vos pires craintes se réaliseront.») – Patrick Swayze – Point Break
Le « take off » est l’instant le plus critique en surf, deux issus : le surf ou la chute. C’est le moment où, lorsque l’on sent l’énergie de la vague nous porter, on décide de se lever et surfer. C’est un instant précis, qu’il faut anticiper en se plaçant au « peak », en observant les mouvements de la mer et se lancer sans hésitation.
Pour le surfeur digital, c’est identique, le lancement d’un dispositif est crucial ! Le surfeur digital doit capter tout l’énergie nécessaire et embarquer avec lui tous les acteurs des nouveaux dispositifs de formation. La préparation et la scénarisation de son dispositif, la définition des rôle des acteurs, la communication fera que le « take off » de dispositif se fera sans hésitation.
Un conseil : commencez sur de petites vagues, et par extension, débutez avec de petits projets pour progressivement complexifier vos dispositifs !
Le « take off » nécessite de la réactivité, c’est une capacité clé du digital surfeur. C’est un savant mélange entre la lecture de l’environnement de la formation et de reflexe. Cette capacité se développe donc avec de la formation, de la veille et de la pratique !
#Progression
« Big waves aren’t measured in feet, but in increments of fear. » (« Les grosses vagues ne se mesurent pas en pieds mais en incrémentation de la peur ») – Buzzy Trent
Les surfeurs du digital, ont intégré cela, ils sont capables d’accompagner les équipes pédagogiques dans leur transition vers les plus grosses vagues, de lever les freins, rassurer et construire avec les équipes pédagogiques.
Par exemple, sur de nouveaux projets, ils proposent l’introduction de digital là où tout le monde à pied et est rassuré : le présentiel, en y intégrant des interactions numériques, des applis mobiles, qu’ils ont sélectionnées. Progressivement, ils transforment la formation en blended et créent des parcours de formation mêlant actes de formation en présentiel, à distance, synchrones et asynchrones. Le niveau « pro » est atteint lorsque le responsable digital réussit, dans une structure, à mettre en place les pratiques de collaboration et de co-construction des apprentissages, en incitant les utilisateurs à créer leurs propres contenus de formation (user-generated content).
Il est aussi important de comprendre que ces évolutions nécessiteront un accompagnement au changement des pratiques d’apprentissage dans votre structure. Notre surfeur digital est donc aussi un communicateur et un promoteur de formations !
#WipeOut
« Wiping out is an underappreciated skill. » (« La chute en surf est une compétence sous-estimée ») – Laird Hamilton
Le « Wipe Out », la chute en surf, peut être plus ou moins douloureuse !
Le surfeur du digital expérimenté a appris à apprivoiser cette « chute », ou en tout cas, à en limiter les conséquences. Il met en place des systèmes d’évaluation des dispositifs, des projets pour réajuster, changer de cap, améliorer au fur à mesure et construire son expérience. Ainsi, il développe son « agilité », sa réactivité, en s’adaptant aux contextes mouvants, changeants. L’erreur, pour notre surfeur digital, est donc source d’apprentissage !
Surfer sur le digital est un expérience grisante et très enrichissante pour vos pratiques. Surfer sur le digital vous permettra d’explorer des nouveaux territoires de formation, d’améliorer les expériences d’apprentissage que vous proposez. Développer les capacités du surfeur digital : analyse, agilité, connaissance de l’environnement de la formation digitale, de la pédagogie/andragogie, réactivité s’apprend à condition de ne pas se frotter à une trop grosse vague dès le début, au risque d’être échaudé.
N’hésitez pas à partager vos expériences, bonnes ou mauvaises, de surf digital !