Comment et pourquoi évaluer la formation ?
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Pourquoi et comment évaluer la formation ?
Cette question, aussi ancienne que le concept même de formation, revient souvent dans les débats d’experts et les réunions des services formation. Pourquoi ? Parce que l’évaluation est un sujet complexe.
Que devons-nous évaluer ?
La première question à se poser est : que devons-nous évaluer ? On pourrait éviter de se référer systématiquement au modèle de Kirkpatrick, qui, bien que pertinent pour ses niveaux d’évaluation, laisse des interrogations sur la méthodologie. L’intérêt pour l’évaluation est généralement élevé, mais la complexité réside dans le “comment faire”. Avant de déterminer comment procéder, il est crucial de comprendre pourquoi évaluer.
Pourquoi évaluer ?
Évaluer permet de mesurer l’efficacité de la formation. Est-ce que la formation a atteint ses objectifs selon les apprenants et les commanditaires ? Sinon, quelles sont les lacunes et les domaines d’amélioration ? Une formation doit être évolutive, intégrée dans un processus d’amélioration continue, et ne jamais devenir figée, au risque de devenir obsolète et démotivante pour les formateurs.
Les phases d’évaluation
L’évaluation doit être intégrée à deux moments clés : pendant le parcours pédagogique et à son issue. Ces deux phases nécessitent des approches distinctes. L’évaluation en cours de formation est généralement bien maîtrisée par les formateurs, que ce soit en salle, en visio ou en e-learning. Cependant, l’évaluation finale pose souvent problème en raison du manque de clarté sur les objectifs à évaluer. Souvent, l’évaluation sommative est élaborée à la fin du processus de création du contenu de formation, ce qui complique la tâche. Idéalement, la création de l’évaluation finale devrait précéder l’élaboration du contenu. Cela permet de mieux structurer le chemin vers l’objectif final.
La pyramide de Miller
Pour illustrer ce point, la pyramide de Miller propose une catégorisation en quatre niveaux :
- Knows : L’apprenant sait.
- Knows how : L’apprenant sait pourquoi et comment faire.
- Shows : L’apprenant sait expliquer à un tiers comment faire.
- Does : L’apprenant sait faire.
Les deux premiers niveaux concernent principalement l’ingénierie pédagogique classique, tandis que les niveaux 3 et 4, plus axés sur l’aptitude opérationnelle, relèvent de l’ingénierie de certification. Cette approche, favorisée par des initiatives comme le passeport de compétences en France, pousse vers une évaluation plus opérationnelle et métier, apportant une valeur ajoutée aux apprenants et aux commanditaires grâce à une meilleure cartographie des compétences acquises.
La tendance actuelle
À l’ISTF, nous observons une accélération exponentielle de la demande pour nos formations sur l’ingénierie de certification et l’évaluation des aptitudes opérationnelles. Nous sommes convaincus que cette tendance est de long terme. Découvrez notre formation « Maîtriser l’ingénierie de compétences et de certification » pour mieux intégrer ces approches dans vos pratiques.
