Pourquoi devenir digital learning manager ?
ArticlesAvec l’essor des technologies de création et de diffusion de contenus de formation digitaux, de nouveaux métiers voient le jour : chef de projet digital learning, digital learning manager, concepteur e-learning, ingénieur pédagogique multimédia, learning experience designer… Ceux-ci intéressent non seulement des formateurs présentiels traditionnels, mais aussi des autoentrepreneurs et des travailleurs et travailleuses en reconversion professionnelle.
En tant qu’organisme de formation dédié à faciliter la transition numérique des acteurs de la formation, L’ISTF est un témoin privilégié de l’engouement suscité par ces nouveaux métiers. Année après année, nous constatons une demande soutenue pour nos formations qui permettent d’en acquérir les compétences clés. En cinq ans, le nombre de personnes inscrites à notre cursus certifiant de Chef de projet blended learning a même été multiplié par sept !
Comment expliquer ce phénomène ? Pourquoi tant de professionnels envisagent-ils désormais d’embrasser une carrière dans le domaine du digital learning ?
Pour s’adapter à la nouvelle réalité de la formation « blended »
Au cours des deux dernières décennies, en balayant le domaine de la formation, comme bien d’autres secteurs d’ailleurs, la révolution numérique a bouleversé les rôles, les perceptions et les pratiques. De fait, en 2017, selon notre enquête ISTF-Talentsoft, plus de la moitié (59%) des structures interrogées proposaient désormais des formations mixant plusieurs modalités pédagogiques et 8% d’entre elles offraient même uniquement des formations distancielles. Conséquence : les descriptions de postes ont considérablement évolué. Par exemple, à l’heure du blended learning, on s’attend désormais à ce qu’un formateur soit non seulement capable de transmettre des contenus à un groupe en face-à-face, mais qu’il soit également en mesure d’utiliser des applications numériques en présentiel, d’accompagner des apprenants à distance, d’animer des échanges par le biais de forums et de classes virtuelles, de (co)produire des contenus de formation multimédias et même de résoudre des soucis informatiques…
Evidemment, toutes ces nouvelles tâches sollicitent de nouvelles aptitudes qui ne s’acquièrent pas en un claquement de doigts. Bien des professionnels de la formation traditionnelle jugent donc opportun de se former à leur tour, pour élargir leur palette de talents et ne pas se sentir dépassés par des dispositifs de formation toujours plus multimodaux.
Pour intégrer un secteur d’activité dynamique
Bien que plusieurs professionnels de la formation travaillent à mettre à jour leurs compétences en vue d’occuper les postes disponibles dans le secteur du digital learning, pour le moment, le marché est loin d’être saturé. En fait, pour certains types de profils, l’offre de travailleurs disponibles demeure insuffisante pour répondre à la demande des employeurs. Ainsi, dans le baromètre 2018 de Learn Assembly, environ la moitié des répondants affirment avoir de la difficulté à recruter des « digital learning manager ». Cette donnée laisse entrevoir que de nombreux postes sont encore à combler dans le domaine. Pour les personnes en reconversion ou à la recherche d’un emploi, il peut donc s’agir d’un secteur d’activité prometteur. C’est d’autant plus vrai que, selon le même baromètre, les employeurs de ce domaine semblent prêts à recruter toutes sortes de profils, pas forcément issus des grandes écoles ou des sciences de l’éducation.
Pour bénéficier de certaines conditions de travail
Dans un marché où la main d’œuvre n’est pas facile à dénicher, les rémunérations tendent à être plutôt élevées. Toujours selon le baromètre 2018 de Learn Assembly, pour ce qui est des digital learning managers, le salaire moyen annuel s’élèverait à moins de 30 000 euros pour 8% des répondants ; il se situerait entre 30 000 et 70 000 euros pour 89,5 % des répondants et atteindrait plus de 70 000 euros pour 2,5% d’entre eux. Sachant qu’en 2016, le salaire annuel brut moyen s’élevait en France à 38 049 euros, ces données nous amènent à penser que certains professionnels du digital learning sont plutôt bien rétribués. Toutefois, pour avoir un portrait plus précis de la situation, il faudrait voir ce qu’il en est des différentes régions de France et des autres métiers connexes ; malheureusement, les données à ce sujet nous manquent.
Bien sûr, il n’y a pas que l’argent qui compte. Les nouveaux métiers du digital learning peuvent aussi se révéler attrayants pour d’autres raisons. Par exemple, pour un formateur traditionnel qui trouve ardu de concilier de nombreux déplacements professionnels avec une vie de famille ou des activités de loisirs, une reconversion vers le digital learning et ses modalités pédagogiques distancielles (classes virtuelles, social learning, etc.) peut s’avérer bénéfique. Elle peut signifier moins de temps perdu sur la route et moins de nuits passées à l’hôtel.
Autre avantage : en automatisant les actions de formation répétitives par le biais de la vidéo, du rapid learning ou du e-learning, le formateur digital n’a plus besoin de répéter les mêmes contenus et d’enchaîner les mêmes activités pédagogiques comme un automate. En se concentrant sur l’animation de moments d’échanges et de réflexion, l’accompagnement personnalisé des apprenants, voire la production de contenus multimédias, son emploi du temps est potentiellement beaucoup plus varié et stimulant !
Pour offrir de meilleures expériences d’apprentissage
Au-delà des avantages individuels, il ne faudrait pas négliger le fait que bon nombre de personnes, animées d’idéaux pédagogiques, décident aussi de se tourner vers le digital learning dans un but altruiste : développer et offrir de meilleurs expériences d’apprentissage. Il faut dire que la révolution numérique a mis la barre haute : les apprenants d’aujourd’hui, habitués à parcourir le web pour s’informer, s’attendent à pouvoir suivre désormais des formations faciles d’accès, interactives, multimédias et individualisées. Dans ce nouveau contexte, certains estiment qu’on ne peut plus se contenter de reproduire les dispositifs de formation d’antan. Il est désormais nécessaire de tirer pleinement parti des potentialités de la technologie pour mettre à la disposition des apprenants des parcours plus flexibles, plus stimulants et plus efficaces.
En somme, toutes sortes de bonnes raisons peuvent amener quelqu’un à envisager une carrière dans le domaine du digital learning : s’adapter à la nouvelle réalité de la formation, saisir les occasions d’emploi disponibles, changer ses conditions de travail, contribuer à rehausser l’expérience apprenant…et sûrement bien d’autres encore.
Et vous ? Travaillez-vous déjà dans le domaine du digital learning ? Songez-vous à y œuvrer éventuellement ? Si oui, qu’est-ce qui vous y a attiré ?
N’hésitez pas à nous partager votre point de vue et vos expériences au bas de l’écran !
Enfin, si vous souhaitez acquérir les compétences du digital learning manager, je vous invite à consulter les détails de notre cursus chef de projet blended learning.