Les nouveaux métiers du digital learning
ArticlesOn parle depuis 20 ans maintenant de l’évolution du métier de formateur, qui n’est plus le sachant mais l’animateur. Beaucoup ont même cru à la fin de son activité avec l’arrivée du e-learning auto-formatif. Aujourd’hui, force est de constater qu’il est toujours là et que les métiers de la formation se sont considérablement enrichis. Cependant, les organisations sont-elles prêtes ? Ont-elles intégré les nouvelles dimensions de la formation ? L’erreur est sans doute de parler de l’évolution du métier de formateur alors qu’il faudrait davantage parler de spécialisations voire de nouveaux métiers. On peut lister 3 fonctions clés dans un service formation moderne.
Repartons de l’organisation classique d’un service formation. D’un côté, les responsables formation ont pour mission d’assurer l’organisation administrative, l’équilibre financier et la pertinence de l’offre formation. De l’autre, les formateurs conçoivent et animent des actions très majoritairement présentielles. Ce duo est encore la référence dans bon nombre d’organisations et pourtant il n’est plus suffisant depuis l’arrivée du digital et doit être complété par 3 nouvelles spécialisations.
Le Digital Learning Manager
Tout d’abord, il faut être en mesure d’adresser une ingénierie pédagogique multimodale, multicanale et avec une nouvelle temporalité. Là où les pédagogues avaient encore un découpage temporel à la journée et n’envisageaient pas d’autres formats que la sacro-sainte journée présentielle, ils doivent désormais structurer une ingénierie blended learning, gérer des supports et des outils d’apprentissage divers, et bien sûr, appréhender un nouvel écosystème de prestataires et les méthodes de conception qui vont avec. C’est le rôle des digital learning managers appelés également chefs de projet blended learning selon les structures. Ce rôle est désormais assez bien identifié et commence à se répandre de plus en plus dans les entreprises.
Le concepteur de contenus digitaux
Le deuxième métier est inhérent aux nouvelles technologies et à la mutation des supports de formations transmissifs et souvent statiques, vers des supports de formations interactifs et multimedia. Pour cela, les concepteurs de ressources pédagogiques ont dû apprendre à utiliser de nouveaux outils (LCMS, LMS, outil auteur, présentiel interactif, etc.). Les organisations ont dû embaucher ou former leurs équipes pour faire émerger des spécialistes, ce sont les concepteurs de contenus digitaux. Sans eux, pas de massification des contenus et donc pas de transformation digitale.
Le Learning Success Manager
Enfin, le troisième métier est de loin le moins bien cartographié et donc le moins répandu, et pourtant ! C’est le poste clé pour réussir sa transformation vers le digital learning, c’est le meilleur atout du bon retour sur investissement (ROI) des projets de digital learning lancés dans les entreprises. Il s’agit du Learning Success Manager. Et pourtant, 81% n’ont pas encore intégré cette dimension (Chiffre issu du mémo « Métiers du digital learning : quelles tendances ? »). Quel est son rôle ? Il se concentre sur le déploiement et la consommation des formations proposées et plus globalement sur l’engagement des apprenants.
Si l’on voulait s’essayer à une analogie avec la course automobile, nous pourrions dire que le Digital Learning Manager est l’ingénieur, celui qui imagine la voiture, le concepteur de ressources digital est le mécanicien qui la fabrique et le Learning Success Manager le pilote. Difficile de gagner des courses s’il vous manque un de ces 3 acteurs.
Et les responsables formation, les formateurs d’antan ?
Il est important de noter que les enjeux économiques et administratifs des services formation restent d’actualité. Bien que les simplifications apportées par la réforme devraient alléger les temps de traitement de ces tâches, on peut tout-de-même se dire que cela prendra plusieurs années.
Si tous les formateurs ne rempliront pas les fonctions de chef de projet blended learning, de concepteur e-learning ou de Learning Success Manager, tous seront amenés à animer des classes virtuelles ou assurer des actions de tutorat sur un LMS. De fait, le métier de formateur évolue et tous les services formation doivent conduire ce changement. Cela représente une source de richesse pour l’entreprise comme pour les formateurs, qui pourront voir avec enthousiasme leurs pratiques se dynamiser.
Retrouvez les derniers chiffres du marché dans le nouveau mémo de l’ISTF « Métiers du digital learning : quelles tendances ? »
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