Interview – Corinne Charbonnier – Cursus DLTE

Pouvez-vous nous parler de votre activité actuelle ?
J’accompagne les personnes « fragilisées » au reclassement professionnel en tant que formatrice.
Il s’agit d’un accompagnement qui se fait à 99% en présentiel et 1% est constitué de mails et de contacts téléphoniques. Cet accompagnement est basé à 95% sur des échanges verbaux. En effet, notre matière première de travail est la narration du vécu expérientiel des personnes. Cela va nous amener à les faire réfléchir sur tels ou tels choix, etc…
Vous avez suivi la formation ISTF “Digital Learning Trainer Excellence”, pouvez-vous nous dire pour quelles raisons et quelles compétences vous souhaitiez développer ?
Formatrice depuis plusieurs années, je suis en perpétuelle veille et recherche d’outils, d’informations qui me permettront de mieux réaliser mon travail de formation. J’ai toujours aimé mon métier de formatrice. Il me plaît car il n’est pas routinier. Je suis bien sûr consciente de l ‘évolution du secteur de la formation et l’arrivée de la formation à distance a interpellé ma curiosité et mon intérêt il y a déjà plusieurs années. Je ne m’y opposais pas. C’était un chantier auquel je m’étais consacrée de façon sporadique. Et finalement, un projet professionnel personnel m’a fait reprendre le dossier et explorer les formations proposées sur le marché, dont celles de l’ISTF menant à une certification , à et faire la demande auprès de mon entreprise dans le cadre du développement des compétences.
La crise sanitaire a-t-elle été comme un déclic pour passer le pas et se former au digital ?
Oui, bien sûr. L’arrivée de la COVID et la nécessité du confinement a permis d’accélérer les choses. Lors du premier confinement, j’ai suivi à titre personnel différents MOOCs sur le thème. C’était, pour moi, une façon de m’outiller plus « professionnellement »
Dans le même temps, l’accompagnement que nous proposons est appelé à profondément changer sous la dynamique d’un décret récent. J’y ai vu une opportunité de nourrir, par la même occasion, les changements en cours.
L’institution a été réactive pour trouver comment doter ses professionnels de savoir-faire adaptés à ce contexte évoluant après l’analyse d’expérience réalisée après le 1er confinement. J’ai donc été plus qu’enthousiaste lorsque la structure nous a inscrits à la certification DLTE.
Et qu’avez-vous pensé de notre certification et de la méthode DLTE ?
J’ai apprécié la formation préparant à la certification : méthodique, construite et interactive. J’ai appliqué dans la foulée les connaissances acquises, utilisant les exercices comme supports à mettre à l’épreuve auprès des stagiaires suivis, ravis de profiter de nos nouvelles compétences et de notre enthousiasme.
Concrètement, comment vos formations se sont développées depuis ?
Je perçois mieux aujourd’hui la complémentarité des approches et je ne réduis pas la formation à distance à la classe virtuelle. Elles conduisent à se recentrer sur l’expérience apprenante ( qui pour moi se résume par l’engagement, le plaisir et les résultats. Je ne suis pas encore en maîtrise mais je suis rassurée de mon agilité et de mon adaptation finalement !
Ce pas de côté que m’a fait faire cette formation a aussi été l’occasion d’une remise en question de mes pratiques pédagogiques pour un retour aux bons gestes. Les règles du distanciel nous ramènent à l’essentiel : faire preuve de méthode et répondre à nos objectifs pédagogiques avec le respect de l’apprenant. Effet collatéral : j’ai retrouvé du plaisir à créer avec méthode.
La formation distancielle demande dynamisme et attention à chacun, avec plus d’engagement que le présentiel. Il faut se préparer à l’outil, le maîtriser, et également préparer l’apprenant au distanciel (problèmes techniques qu’ils peuvent rencontrer, mais pas que).
J’ai envie d’aller plus loin, notamment en asynchrone, mais dans un premier temps, je vais me centrer sur les éléments vus pour que leur maniement me devienne plus fluide et moins coûteux en temps et énergie.